C'est une excellente question. Effectivement, il faut à la fois des compétences de conduite spécifiques (permis adapté, formation continue) et une bonne connaissance des protocoles de premiers secours. Mais je pense qu'il ne faut pas sous-estimer l'aspect psychologique : les patients transportés sont souvent anxieux, voire en situation de détresse. La capacité à les rassurer, à faire preuve d'empathie et à gérer des situations émotionnellement chargées est, à mon avis, tout aussi fondamentale que la maîtrise technique.
Pour compléter, en plus du permis et de la formation continue, il faut aussi avoir le Certificat de Capacité d'Ambulancier (CCA). C'est ce qui te donne le droit d'exercer. Pour l'aspect psychologique, c'est clair que c'est important, mais faut pas non plus se laisser bouffer par les émotions des patients, sinon tu tiens pas le coup longtemps.
Le CCA, c'est la base, clairement. Sans ça, tu peux conduire ce que tu veux, t'es pas taxi-ambulance. Après, "selaisserbouffer", c'est un grand mot... Faut trouver le juste milieu, quoi. Ni robot insensible, ni éponge à chagrin. C'est un peu comme au bloc, on compatit, mais on reste pro.
C'est bien de parler d'équilibre, mais faut pas se leurrer. Le DEA, c'est bien beau, mais ça forme pas à tout. On nous apprend les gestes techniques, à conduire vite, à remplir des papiers… Mais la gestion des émotions, c'est souvent du cas par cas. Ceux qui ont déjà bossé dans le soin avant (comme moi, avec mes années d'anesthésie), ils ont un avantage. Mais pour les jeunes qui sortent de l'école, ça peut être un choc.
Et puis, faut voir les conditions de travail. Les horaires sont souvent décalés, les week-ends, les nuits… La pression est forte, surtout si t'es indépendant et que tu dois te battre pour chaque course. D'ailleurs, en parlant de ça, devenir indépendant, c'est un vrai parcours du combattant. Entre l'agrément ARS, le VSL aux normes, les assurances… Faut prévoir un budget conséquent. J'ai lu que le coût de création d'une entreprise de taxi ambulancier pouvait varier du simple au double, genre de 5 000 à 10 000 euros, selon l'équipement et la région. Et puis, faut pas oublier la formation continue, obligatoire pour maintenir son CCA.
Alors oui, faut trouver le juste milieu, mais faut aussi être conscient de la réalité du terrain. C'est pas un métier facile, faut être solide, physiquement et mentalement. Et surtout, faut pas hésiter à se faire accompagner, à parler de ses difficultés. Parce que sinon, l'éponge à chagrin, elle se remplit vite… très vite.
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C'est une excellente question. Effectivement, il faut à la fois des compétences de conduite spécifiques (permis adapté, formation continue) et une bonne connaissance des protocoles de premiers secours. Mais je pense qu'il ne faut pas sous-estimer l'aspect psychologique : les patients transportés sont souvent anxieux, voire en situation de détresse. La capacité à les rassurer, à faire preuve d'empathie et à gérer des situations émotionnellement chargées est, à mon avis, tout aussi fondamentale que la maîtrise technique.
Pour compléter, en plus du permis et de la formation continue, il faut aussi avoir le Certificat de Capacité d'Ambulancier (CCA). C'est ce qui te donne le droit d'exercer. Pour l'aspect psychologique, c'est clair que c'est important, mais faut pas non plus se laisser bouffer par les émotions des patients, sinon tu tiens pas le coup longtemps.
Le CCA, c'est la base, clairement. Sans ça, tu peux conduire ce que tu veux, t'es pas taxi-ambulance. Après, "selaisserbouffer", c'est un grand mot... Faut trouver le juste milieu, quoi. Ni robot insensible, ni éponge à chagrin. C'est un peu comme au bloc, on compatit, mais on reste pro.
Tout à fait d'accord avec cette vision équilibrée.
C'est bien de parler d'équilibre, mais faut pas se leurrer. Le DEA, c'est bien beau, mais ça forme pas à tout. On nous apprend les gestes techniques, à conduire vite, à remplir des papiers… Mais la gestion des émotions, c'est souvent du cas par cas. Ceux qui ont déjà bossé dans le soin avant (comme moi, avec mes années d'anesthésie), ils ont un avantage. Mais pour les jeunes qui sortent de l'école, ça peut être un choc. Et puis, faut voir les conditions de travail. Les horaires sont souvent décalés, les week-ends, les nuits… La pression est forte, surtout si t'es indépendant et que tu dois te battre pour chaque course. D'ailleurs, en parlant de ça, devenir indépendant, c'est un vrai parcours du combattant. Entre l'agrément ARS, le VSL aux normes, les assurances… Faut prévoir un budget conséquent. J'ai lu que le coût de création d'une entreprise de taxi ambulancier pouvait varier du simple au double, genre de 5 000 à 10 000 euros, selon l'équipement et la région. Et puis, faut pas oublier la formation continue, obligatoire pour maintenir son CCA. Alors oui, faut trouver le juste milieu, mais faut aussi être conscient de la réalité du terrain. C'est pas un métier facile, faut être solide, physiquement et mentalement. Et surtout, faut pas hésiter à se faire accompagner, à parler de ses difficultés. Parce que sinon, l'éponge à chagrin, elle se remplit vite… très vite.